Les Lauréats des Oscars 2016

Cette nuit s’est déroulée la 88ème Cérémonie des Oscars au Dolby Theater de Los Angeles, deux jours après nos chers César. Elle était animée par l’humoriste Chris Rock qui ne s’est pas privé d’ouvrir ainsi la cérémonie : « Welcome to the Whipe People’s Choice Awards ! », faisant ainsi référence à la polémique quant à l’absence de diversité ethnique lors de cette édition 2016. Un instant plus tard il récidive : « This year the ‘In Memoriam’ package is just going to be black people who were shot by the cops on the way to the movies ! » Une affirmation qui nous ferait beaucoup rire si elle n’était pas aussi vraie. En tout cas, on peut féliciter Chris Rock qui s’est plutôt bien départi du contexte orageux en entrant dans le vif du sujet. Cette année on a vivement conseillé aux gagnants de faire court -un peu comme chez nous en fait- et on a décuplé le potentiel funky de la cérémonie, notamment avec une reprise orchestrale de Get Down Saturday Night, le titre d’Oliver Cheatham qui donne lieu à la mythique scène whatthefuckesque d’Ex Machina (ici compilée pendant sept minutes, ne me remerciez pas). On aussi eu droit à une performance de Lady Gaga qui s’improvise défenderesse des victimes d’agressions sexuelles, mais qui n’a pas empêché le sacre de la chanson de Spectre.

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Bon, à cette heure-ci vous le savez déjà, la grande nouvelle c’est que Leonardo DiCaprio a enfin eu sa statuette ! La première ! On va devoir dire adieu à nos memes préférés, dommage on rigolait bien… La cérémonie a été plutôt dithyrambique outre-atlantique : Mad Max : Road Fury s’est vu consacré avec pas moins de six Oscars et The Revenant en totalise trois. Spotlight s’affiche en outsider avec deux Oscars, dont celui du meilleur film. Il coiffe au poteau Mad Max : Road Fury, The Revenant, ou encore Seul sur Mars.  Bien joué ! Petite jubilation personnelle, un autre outsider vient atomiser Seul sur MarsMad Max : Road Fury et même Star Wars 7 en remportant le prix des meilleurs effets spéciaux : il s’agit d’Ex-Machina de Alex Garland, que j’aurais aimé voir gagner le prix du meilleur scénario original. Quant à Mustang, il s’est couché face au film de László Nemes, Le Fils de Saul.

Et voici la liste complète des gagnants de cette 88ème édition :

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Le Palmarès des César 2016

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Vendredi 26 Février dernier s’est déroulé la 41ème Cérémonie des César au théâtre du Châtelet. C’est Florence Foresti qui assurait le show cette année, succédant ainsi à Edouard Baer. Sans surprise, l’humoriste a cédé aux habituels poncifs : revisite des scènes cultes du cinéma sur le mode rigolo –Youtubeur à l’appui-, interprétation recherchée de la fangirl hystérique avec, cette fois, Vincent Cassel et Louis Garrel comme victimes -en 2009, elle avait déjà harcelé Sean Penn alors qu’elle était invitée à remettre le prix du meilleur scénario-, ou encore séquence melon et sketch déconcertant sur les chinois… Bref, si on retrouve des recettes faciles qui ont déjà fait leurs preuves on peut tout de même saluer la durée de cette cérémonie voulue plus light que les éditions antérieures. En réalité on ne s’est quasiment pas ennuyé et c’est tout de même positif ! Cette nouvelle formule a fait mouche et va devenir la norme si l’on en croit le mot d’Alain Terzian lorsqu’il ponctue ainsi la soirée : « Il y aura un avant et un après. » On retiendra en tout cas que les lauréats sont tout autant policés que l’ambiance voulue par l’Académie cette année. Si, il y a une dizaine de jours, la 66ème Berlinale récompensait des films engagés, cette année les César félicitent des films plutôt complaisants à l’égard de la société contemporaine ou des institutions françaises. Premiere les qualifie d’ « aimables, pudiques, feel-good politiquement » (l’article en question). Maintenant les regards se tournent outre atlantique pour la 88ème Cérémonie des Oscars qui a lieu cette nuit.

Voici la liste complète des lauréats pour cette édition 2016 des César :

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Les Lauréats de Sundance sont là !

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La frénésie des festivals et des prix continue. Aujourd’hui c’est le Festival de Sundance qui révèle son palmarès. Pour rappel, il s’agit du festival de cinéma indépendant le plus reconnu au monde. Réformé en 1985 par Robert Redford, le festival alors local devient un phénomène d’ampleur mondial. Voilà maintenant plus de trente ans que Sundance nous fait découvrir des auteurs en devenir, parmi lesquels Quentin Tarantino ou encore Jim Jarmusch. On découvre tout de suite les lauréats de la catégorie long-métrage, fiction et documentaire :

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Les Nommés aux Césars 2016

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En ce mercredi matin de grisaille, la liste des nommés aux Césars 2016 vient d’être révélée. L’annonce s’est faite au Fouquet’s -oui, oui- en présence d’Alain Terzian, président de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, ainsi que Florence Foresti, qui présentera la cérémonie de remise des prix. Sans réelle surprise, on s’aperçoit que Mustang, Dheepan, La Loi du MarchéMon Roi et Trois Souvenirs de ma Jeunesse sont les favoris de cette année 2016. Côté actrices on retrouve deux Catherines, Deneuve et Frot, Isabelle Huppert et Emmanuelle Bercot, entre autres. Dans le pendant masculin de la catégorie, on retrouve Jean-Pierre Bacri, Gérard Depardieu ou encore deux Vincent, Cassel et Lindon. Cette année, les Césars récompenseront Michael Douglas d’un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Une consécration qui avait par ailleurs déjà eu lieu en 1998, où l’acteur avait cependant du partager la vedette avec Jean-Luc Godard et Clint Eastwood, également récompensés. Comme chaque année, les mêmes têtes se bousculent au portillon…
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Ce que la nouvelle année nous réserve… 2/4

Continuons notre petit panorama de l’année 2016 au cinéma en nous concentrant sur le deuxième trimestre.

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Avril

High-Rise, de Ben Wheatley / 6 Avril 2016

Le réalisateur prometteur de Kill List  -un thriller noir, sans concessions, et à la frontière du fantastique- nous revient avec un film au casting cinq étoiles : Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Luke Evans, Elisabeth Moss, James Purefoy… Quant au scénario, il est l’adaptation du roman d’un grand nom de la science-fiction, J. G. Ballard, qui s’intitule I.G.H.. C’est lui l’auteur de l’Empire du Soleil et Crash, deux romans qui ont connu de brillantes adaptations cinématographiques. Concrete Island, toujours du même auteur, serait lui aussi en cours d’adaptation. L’argument du film promet d’être savoureux : en 1975, le Dr. Laing emménage dans une tour fraichement construite à Londres. Pris dans le tourbillon d’une rivalité de voisinage, le Dr. Laing va prendre part à la dégradation des conditions de vie dans l’immeuble ainsi qu’à l’explosion de violence qui couvait jusqu’alors. Non seulement le pitch est complètement fou, mais le teaser et la bande-annonce le sont également. La première vidéo du projet était une fausse publicité pour le luxueux immeuble qui sert de décor au film. On pouvait y entendre Tom Hiddleston s’émerveiller de tous ses avantages. Ce joyeux prospectus était entrecoupé d’images subliminales beaucoup plus inquiétantes… On est curieux de voir le résultat de cette satire sociale et de son traitement déjanté par Ben Wheatley.

A Bigger Splash, de Luca Guadagnino / 6 Avril 2016

A Bigger Splash, comme son  nom de l’indique pas totalement, est le remake du film La Piscine de Jacques Deray. Ralph Fiennes et Tilda Swinton reprendront les rôles d’Alain Delon et Romy Schneider sous la direction de l’italien Luca Guadagnino, pour qui Tilda Swinton a déjà incarnée Emma Recchi dans Amore. Certes, il s’agit d’un remake mais à l’heure où tout est remake, prequel, spin-off et reboot, pourquoi ne pas s’attaquer à l’œuvre de Jacques Deray et le revisiter sur le mode transnational -acteurs américains, réalisateur italien, inspiration française-. D’autant plus que Amore, le précédent film du réalisateur, avait su emballer la critique avec cette saga familiale sensuelle couplée à un véritable drame social. Il y a donc fort à parier que Luca Guadagnino sera inspiré par l’érotisme exacerbé de l’original. Ce casting talentueux est complété par Matthias Schoenaerts et Dakota Johnson -dont on espère que ce rôle la fera évoluer vers des productions de qualité supérieure-.

Trumbo, de Jay Roach / 27 Avril 2016

Personnellement, voilà un film que j’attends avec impatience et pourtant je suis très loin d’être une adepte des biopics ! Ce projet est complètement fou puisqu’il rassemble Bryan Cranston et Jay Roach dans un projet (ultra)sérieux sur Dalton Trumbo. Scénariste émérite et ingénieux, Dalton Trumbo a été victime de la chasse aux sorcières de MacCarthy. En conséquence, son nom fut inscrit sur la terrible liste noire d’Hollywood, le condamnant dès lors à l’inactivité artistique. Alors, si Bryan Cranston, le joyeux drille de Malcolm, a aussi prouvé qu’il jouait terriblement bien les rôles dramatiques dans Breaking Bad ou Drive, on ne sait pas vraiment ce qu’il en est pour Jay Roach, le réalisateur des Austin Powers, Mon beau-père et moi ou encore The Campaign. On espère que le film saura trouver la part de malice mais surtout de sérieux pour rendre hommage au saint patron des scénaristes. Pour le rôle de Dalton Trumbo, Bryan Cranston était nommé aux Golden Globes et vient d’être nommé aux Oscars. Si la malédiction frappe encore Leonardo DiCaprio cette année, qui a remporté le prix pour son rôle de The Revenant, va peut-être laisser la place à Bryan Cranston pour les Oscars… Qui sait ?

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Mai

Mr. Holmes, de Bill Condon / 4 Mai 2016

Mr. Holmes est dans les tuyaux depuis déjà un moment puisqu’il a été présenté à la Berlinale en début d’année dernière et au Festival du Film Américain de Deauville en septembre dernier. Et il est déjà sorti le 19 Juin 2015 au Royaume-Uni ! Les spectateurs français, eux, doivent s’armer de patience pour la sortie en salle dans l’hexagone qui aura lieu le 4 Mai 2016 seulement. Si le projet suscite autant d’impatience c’est bien grâce à l’interprétation de Ian McKellen qui promet d’être savoureuse. Le film de Bill Condon suivra un Sherlock Holmes vieillissant et privé de son Watson, à l’image du roman Les Abeilles de Monsieur Holmes de Mitch Cullin, puisqu’il s’agit à la fois de son adaptation mais aussi de son prolongement. A l’heure où Sherlock Holmes est omniprésent sur les écrans et où il est toujours montré relativement jeune, cette revisite du mythique détective sur la fin de sa vie est un ajout bienvenu. Et pour les plus impatients, le DVD allemand est déjà sorti dans les bacs le 24 Décembre dernier…

Snowden, Oliver Stone / 4 Mai 2016

Le prolifique Oliver Stone s’attaque cette fois à une affaire d’actualité, l’affaire Snowden dans laquelle on a vu un ancien de la NSA exposer la terrible machine d’écoute américaine et qui donna lieu à un scandale planétaire. L’année dernière, Citizenfour de Laura Poitras documentait déjà l’entreprise du jeune consultant en se tenant au plus près de l’action. Pour plus d’informations sur le documentaire de Laura Poitras, vous pouvez jeter un œil sur mes découvertes de mars. Cette année 2016, l’affaire Snowden sera donc revue sous l’angle de la fiction. Là encore le casting est plein de paillettes : Joseph Gordon-Levitt incarnera Edward Snowden, Melissa Leo la documentariste Laura Poitras également de la partie et Zachary Quinto son collègue du Guardian Glenn Greenwald. Seront également présents, sans que l’on connaisse encore leur rôle précisément : Nicolas Cage, Rhys Ifans, Timothy Olyphant. Ce qu’il y a de rassurant avec ce projet c’est qu’entre les mains d’Oliver Stone, un tel sujet ne peut a priori pas virer à la catastrophe. Quoi que… L’actualité au cinéma est toujours délicate à traiter, et encore plus lorsqu’elle touche à la politique. J’ai encore en mémoire la douloureuse projection du film de 2013 Le Cinquième Pouvoir qui revenait sur la personnalité trouble de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks. Le film de Bill Condon -réalisateur du Mr. Holmes mentionné juste avant- accumulait beaucoup de clichés et une mise en scène un peu fantasque pour un sujet qui avait tout de captivant. Et les fantastiques Benedict Cumberbatch et Daniel Brühl n’ont pas suffit à relever le niveau d’un scénario et d’une mise en scène plutôt faible.  Je suis curieuse de voir ce que Oliver Stone va ajouter à cette histoire.

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Juin

Warcraft : le commencement, Duncan Jones / 10 Juin

Voilà un film pour lequel je n’aurais personnellement aucune considération si ce n’était pour son réalisateur. En effet, l’adaptation Warcraft a été confiée à Duncan Jones -qui n’est autre que le fils de feu David Bowie- qui avait réalisé l’excellent Moon et le plutôt sympathique Source Code. Je suis donc curieuse de voir si Duncan Jones fait cette fois office de yes man ou s’il compte apporter sa vision personnelle à l’univers préféré des gamers. Quoi qu’il en soit, Duncan Jones aborde cette superproduction ultra-attendue avec les meilleures intentions puisqu’il confiait à Retro Gamer, le magazine spécialiste du jeu-vidéo vintage, sa conviction « qu’un grand film adapté d’une licence vidéoludique verra le jour. […] Il faut isoler et utiliser des éléments propre aux jeux qui pourront fonctionner. Des éléments originaux et qui ont un vrai potentiel dramatique. Beaucoup de jeux ont déjà ces éléments en eux . » Non seulement Duncan Jones est un réalisateur novateur et inspiré mais c’est également un amateur de jeu-vidéo qui a semble-t-il appris des erreurs des adaptations ratées. Il apparait comme la personne désignée pour réaliser une bonne adaptation du titre de Blizzard. Wait and see.